A cidade é um chão de palavras pisadas a palavra criança a palavra segredo. A cidade é um céu de palavras paradas a palavra distância e a palavra medo.
A cidade é um saco um pulmão que respira pela palavra água pela palavra brisa A cidade é um poro um corpo que transpira pela palavra sangue pela palavra ira.
A cidade tem praças de palavras abertas como estátuas mandadas apear. A cidade tem ruas de palavras desertas como jardins mandados arrancar.
A palavra sarcasmo é uma rosa rubra. A palavra silêncio é uma rosa chá. Não há céu de palavras que a cidade não cubra não há rua de sons que a palavra não corra à procura da sombra de uma luz que não há.
Avec une bêche à l'épaule Avec, à la lèvre, un doux chant Avec, à la lèvre, un doux chant Avec, à l'âme, un grand courage Il s'en allait trimer aux champs
Pauvre Martin, pauvre misère Creuse la terre creuse le temps! Pauvre Martin, pauvre misère Creuse la terre creuse le temps!
Pour gagner le pain de sa vie De l'aurore jusqu'au couchant De l'aurore jusqu'au couchant Il s'en allait bêcher la terre En tous les lieux, par tous les temps
Pauvre Martin, pauvre misère Creuse la terre creuse le temps! Pauvre Martin, pauvre misère Creuse la terre creuse le temps!
Sans laisser voir, sur son visage Ni l'air jaloux ni l'air méchant Ni l'air jaloux ni l'air méchant Il retournait le champ des autres Toujours bêchant, toujours bêchant!
Pauvre Martin, pauvre misère Creuse la terre creuse le temps! Pauvre Martin, pauvre misère Creuse la terre creuse le temps!
Et quand la mort lui a fait signe De labourer son dernier champ De labourer son dernier champ Il creusa lui-même sa tombe En faisant vite, en se cachant
Pauvre Martin, pauvre misère Creuse la terre creuse le temps! Pauvre Martin, pauvre misère Creuse la terre creuse le temps!
Il creusa lui-même sa tombe En faisant vite, en se cachant En faisant vite, en se cachant Et s'y étendit sans rien dire Pour ne pas déranger les gens
Pauvre Martin, pauvre misère Dors sous la terre dors sous le temps Pauvre Martin, pauvre misère Dors sous la terre dors sous le temps Pauvre Martin, pauvre misère Dors sous la terre dors sous le temps
Para ver e ouvir«Pauvre Martin (Pobre Martinho)» de Georges Brassens:
1972 - Luís Cília - "Pobre Martinho"(1972 - Luís Cília na TV francesa canta "Pauvre Martin" de George Brassens, em português, na presença do próprio Brassens e de Paco Ibañez que o apresenta)
Venez, vous dont l'œil étincelle Pour entendre une histoire encor Approchez: je vous dirai celle De doña Padilla del Flor Elle était d'Alanje, où s'entassent Les collines et les halliers Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
Il est des filles à Grenade Il en est à Séville aussi Qui, pour la moindre sérénade A l'amour demandent merci Il en est que parfois embrassent Le soir, de hardis cavaliers Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
Ce n'est pas sur ce ton frivole Qu'il faut parler de Padilla Car jamais prunelle espagnole D'un feu plus chaste ne brilla Elle fuyait ceux qui pourchassent Les filles sous les peupliers Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
Elle prit le voile à Tolède Au grand soupir des gens du lieu Comme si, quand on n'est pas laide On avait droit d'épouser Dieu Peu s'en fallut que ne pleurassent Les soudards et les écoliers Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
Or, la belle à peine cloîtrée Amour en son cœur s'installa Un fier brigand de la contrée Vint alors et dit : "Me voilà!" Quelquefois les brigands surpassent En audace les chevaliers Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
Il était laid : les traits austères La main plus rude que le gant Mais l'amour a bien des mystères Et la nonne aima le brigand On voit des biches qui remplacent Leurs beaux cerfs par des sangliers Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
La nonne osa, dit la chronique Au brigand par l'enfer conduit Aux pieds de Sainte Véronique Donner un rendez-vous la nuit A l'heure où les corbeaux croassent Volant dans l'ombre par milliers Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
Or quand, dans la nef descendue La nonne appela le bandit Au lieu de la voix attendue C'est la foudre qui répondit Dieu voulu que ses coups frappassent Les amants par Satan liés Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
Cette histoire de la novice Saint Ildefonse, abbé, voulut Qu'afin de préserver du vice Les vierges qui font leur salut Les prieurs la racontassent Dans tous les couvents réguliers Enfants, voici des bœufs qui passent Cachez vos rouges tabliers
Non, ce n'était pas le radeau De la Méduse, ce bateau Qu'on se le dise au fond des ports Dise au fond des ports Il naviguait en père peinard Sur la grand-mare des canards Et s'app'lait les Copains d'abord Les Copains d'abord
Ses fluctuat nec mergitur C'était pas d'la littérature N'en déplaise aux jeteurs de sort Aux jeteurs de sort Son capitaine et ses mat'lots N'étaient pas des enfants d'salauds Mais des amis franco de port Des copains d'abord
C'étaient pas des amis de luxe Des petits Castor et Pollux Des gens de Sodome et Gomorrhe Sodome et Gomorrhe C'étaient pas des amis choisis Par Montaigne et La Boétie Sur le ventre ils se tapaient fort Les copains d'abord
C'étaient pas des anges non plus L'Évangile, ils l'avaient pas lu Mais ils s'aimaient toutes voiles dehors Toutes voiles dehors Jean, Pierre, Paul et compagnie C'était leur seule litanie Leur credo, leur confiteor Aux copains d'abord
Au moindre coup de Trafalgar C'est l'amitié qui prenait l'quart C'est elle qui leur montrait le nord Leur montrait le nord Et quand ils étaient en détresse Qu'leurs bras lançaient des S.O.S. On aurait dit des sémaphores Les copains d'abord
Au rendez-vous des bons copains Y avait pas souvent de lapins Quand l'un d'entre eux manquait à bord C'est qu'il était mort Oui, mais jamais, au grand jamais Son trou dans l'eau n'se refermait Cent ans après, coquin de sort Il manquait encore
Des bateaux j'en ai pris beaucoup Mais le seul qui ait tenu le coup Qui n'ait jamais viré de bord Mais viré de bord Naviguait en père peinard Sur la grand-mare des canards Et s'app'lait les Copains d'abord Les Copains d'abord
Gastibelza, l'homme à la carabine, . . Chantait ainsi : "Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine ? . . Quelqu'un d'ici ? Chantez, dansez, villageois ! la nuit gagne . . Le mont Falu... Le vent qui vient à travers la montagne . . Me rendra fou."
"Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine, . . Ma señora ? Sa mère était la vieille maugrabine . . D'Antequera, Qui chaque nuit criait dans la tour Magne . . Comme un hibou... Le vent qui vient à travers la montagne . . Me rendra fou."
"Vraiment, la reine eût, près d'elle, été laide . . Quand, vers le soir, Elle passait sur le pont de Tolède . . En corset noir. Un chapelet du temps de Charlemagne . . Ornait son cou... Le vent qui vient à travers la montagne . . Me rendra fou."
Le roi disait, en la voyant si belle, . . A son neveu : "Pour un baiser, pour un sourire d'elle, . . Pour un cheveu, Infant don Ruy, je donnerais l'Espagne . . Et le Pérou ! Le vent qui vient à travers la montagne . . Me rendra fou."
"Je ne sais pas si j'aimais cette dame, . . Mais je sais bien Que, pour avoir un regard de son âme, Moi, pauvre chien, J'aurais gaîment passé dix ans au bagne . . Sous les verrous... Le vent qui vient à travers la montagne . . Me rendra fou."
"Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre . . De ce canton, Je croyais voir la belle Cléopâtre, . . Qui, nous dit-on, Menait César, empereur d'Allemagne, . . Par le licou... Le vent qui vient à travers la montagne . . Me rendra fou."
"Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe . . Sabine, un jour, A tout vendu, sa beauté de colombe, . . Tout son amour, Pour l'anneau d'or du comte de Sardagne, . . Pour un bijou... Le vent qui vient à travers la montagne . . M'a rendu fou."
I dreamed I saw Joe Hill last night, Alive as you and me. Says I "But Joe, you're ten years dead" "I never died" said he, "I never died" said he.
"In Salt Lake, Joe," says I to him, him standing by my bed, "They framed you on a murder charge," Says Joe, "But I ain't dead," Says Joe, "But I ain't dead."
"The Copper Bosses killed you Joe, they shot you Joe" says I. "Takes more than guns to kill a man" Says Joe "I didn't die" Says Joe "I didn't die"
And standing there as big as life and smiling with his eyes. Says Joe "What they can never kill went on to organize, went on to organize"
From San Diego up to Maine, in every mine and mill, where working-men defend their rights, it's there you find Joe Hill, it's there you find Joe Hill!
I dreamed I saw Joe Hill last night, alive as you and me. Says I "But Joe, you're ten years dead" "I never died" said he, "I never died" said he.
Para ver e ouvir Joan Baeza cantar «Joe Hill» no Operation Ceasefire Concert em Washington DC a 24 de Setembro de 2005, clicar AQUI
Oh my name it is nothin' My age it means less The country I come from Is called the Midwest I's taught and brought up there The laws to abide And that land that I live in Has God on its side.
Oh the history books tell it They tell it so well The cavalries charged The Indians fell The cavalries charged The Indians died Oh the country was young With God on its side.
Oh the Spanish-American War had its day And the Civil War too Was soon laid away And the names of the heroes I's made to memorize With guns in their hands And God on their side.
Oh the First World War, boys It came and it went The reason for fighting I never did get But I learned to accept it Accept it with pride For you don't count the dead When God's on your side.
In a many dark hour I've been thinkin' about this That Jesus Christ Was betrayed by a kiss But I can't think for you You'll have to decide Whether Judas Iscariot Had God on his side.
So now as I'm leavin' I'm weary as Hell The confusion I'm feelin' Ain't no tongue can tell The words fill my head And fall to the floor And if God's on our side He'll stop the next war.